mercredi 6 novembre 2024

NOMINATIONS pour les intronisations de 2025

Le Temple reçoit présentement des nominations pour les intronisations de 2025. La période de mise en nomination se termine le 6 janvier 2025.

Vous pouvez envoyer votre nomination au Gestionnaire du Temple, ou répondre directement à cet appel dans la section commentaire (il ne seront plus publiés publiquement, question de garder le suspense). Mettez les chances derrière votre candidat.e en écrivant un texte explicatif qui nous dit pourquoi la personne mérite ce plus haut des honneurs improvisoires au Nouveau-Brunswick. Des comités de sélection formés de Templiers et d'improvisateurs actifs se pencheront sur les nominations et feront des sélections - une personne active dans les derniers 10 ans et une personne inactive depuis 10 ans ou plus. Les intronisations auront lieu en ligne en 2025.

Les critères, encore une fois : Très simplement, avoir laissé une marque positive sur l'improvisation au Nouveau-Brunswick soit en inspirant les générations à venir avec un jeu hors-pairs, ou à titre de bâtisseur de la tradition d'impro de la province.

vendredi 20 septembre 2024

Mathieu Lewis

À ses dires, Mathieu Lewis commence sa très longue comparée le 28 juin 1993, et en 2008 devient joueur d’impro pour l’École secondaire Nipisiguit de Bathurst. Presque immédiatement, il est aussi membre de la Ligue d’improvisation Chaleur où il fait plus de10 ans comme joueur, 7 comme organisateur, et 5 comme président. Il fait deux séjours universitaires à l’Université de Moncton Campus Moncton et donc à la Licum et son équipe étoile, un en sortant des études, et l’autre quelques années plus tard. Il sera entraîneur des équipes secondaires de Caraquet et de Bathurst, et donnera des ateliers à travers les Provinces de l'Atlantique. Il jouera aussi divers tournois au Québec et au Nouveau-Brunswick, avec et sans des éléments de la LIC. Plus récemment, il a travaillé à implanter une ligue d’improvisation au niveau primaire pour les jeunes du District scolaire francophone Nord-Est, sert d'entraîneur au niveau primaire (au Domaine étudiant et au Mascaret, et donc aux Jeux de l'Acadie), joue dans la Ligue d'Improvisation olympienne (LIO) et dans la ligue enligne La Clic, participe à la conception de vidéos pédagogiques pour Improvisation Nouveau-Brunswick, et en 2022, crée la Punch-Up, un spectacle d'"improvisation de rue" qui offre des spectacles audacieux mettant en vedette divers vétérans et stars montantes du jeu. Il est aussi un favori des spectacles alternatifs proposés par ImproNB, gravant même son nom à l'illustre ceinture d'ImproMania.

Voilà un c.v. qui, du côté joueur, présente un artiste à toute épreuve, prêt à tout essayer et à s'apprêter à toutes les sauces. Son jeu est drôle, intelligent et confiant. Du côté bâtisseur, on trouve un organisateur capable de prendre la relève de grands projets et de fonder ses propres initiatives, et un entraîneur-formateur généreux. C'est comme si les critères du Temple de la Renommée de l'Improvisation au Nouveau-Brunswick avaient été écrits avec "Big Lew" en tête. (Texte: Michel Albert. Photo: Josée Robichaud)

jeudi 16 mai 2024

Eric "Fireball" Doucet

Connu pour sa folie et sa joie de vivre à l'intérieur comme à l'extérieur de l'arène, Eric Mathieu Doucet, dit "Fireball", n'est pas passé inaperçu pendant son passage à la Ligue d'Improvisation du Campus universitaire de Moncton de 1996 à 2001, malgré un séjour très bref dans l'équipe de l'Équipe secondaire Nipisiguit à une seule Gougoune Dorée en '96. À la fois un aimant pour les punitions les plus ridicules (pourquoi avait-il des ustensiles plein les poches pendant ce match-là?), et souvent élu le joueur le plus sympathique de la saison, Fireball reste un bel exemple de jeu sans limites mais respectueux - des autres sinon des règlements. En plus de la Licum, il aura aussi joué un an dans la Ligue Universitaire D'Improvisation de Poitiers en France (la Ludi), et une autre à la Ligue d'Improvisation Acadienne (la LIA), aidant son équipe à remporter la Coupe Dr.-Levesque (qu'il ajoute à une Rondelle Sacrée de la Licum parmi ses exploits). Il aura aussi donné de son temps comme entraîneur de l'équipe de l'ESN et comme animateur d'un Spectacle d'Improvisation Modifié.

À la direction générale de la Fédération des Jeunes Francophones du Nouveau-Brunswick, il aura travaillé avec bon nombre d'improvisateur.trice.s, leur donnant souvent leurs premières expériences professionnelles - comprenant bien les capacités que l'on tire d'un background d'impro, une stratégie qu'il attribue à son collègue Paul Ward, parce que Fireball est d'abord et avant tout, une personne humble. Le projet Art sur Roues est né pendant ses années en poste, projet qui allait éventuellement inclure un volet Improvisation, laissant la porte ouverte à d'autres initiatives d'impro organisées par la FJFNB, dont le projet pilote qui a donné naissance à Improvisation NB. Que ce soit à travers son entregent qui a contribué à garder une pleine génération d'improvisateur.trice.s plus tissée-serrée que d'autres, ou par son travail communautaire qui a su faire reluire l'improvisation auprès des jeunes, il aura bien mérité sa place au Temple de la Renommée. (Texte et photo: Michel Albert)

jeudi 12 octobre 2023

Jonathan "Bob" Savoie

"Bob" Savoie commence à jouer de l’impro en 4ème année, mais c’est vraiment en 2003 que sa carrière débute quand il joue avec l’équipe de la Polyvalente Roland-Pépin de Campbellton. Dès son premier match, il est clair que Jonathan est né dans ce monde pour jouer de l’impro. Expressif, dominant, physique, il a tout ce qu'il y a de meilleur dans un joueur d’improvisation. Il gagne le Choix du Public à plusieurs reprises, démontrant que ses efforts ont touché les principaux concernés, c'est-à-dire les spectateurs. Ceux présents à un tournoi à Saint Léonard n’oublieront jamais son visage quand le prix lui a été décerné pour la première fois, car le petit gars gêné ne pensait jamais gagner ce prix grandiose et était complètement humble dans ce moment. On peut ainsi le décrire pour la majorité de sa carrière : Fort, mais humble.

Un joueur d’impro qui fait des personnages et qui est physique, avoir Bob dans son caucus, c'est avoir quelqu'un qui peut te remplir la tête de bonnes idées, et qui peut faire n'importe quoi; il est toujours game et ne refuse jamais. Il trouve toujours une façon de se faire voir ou entendre dans une impro, et on ne peut pas s’empêcher de le regarder. Son répertoire d’improvisation ne se limite pas seulement à l’humour, il vient toujours dégager une émotion avec son public. En plus des trois Gougounes Dorées sous sa ceinture et une médaille d'argent aux Jeux de la Francophonie autour de son cou, il ne faut pas oublier que Jonathan a non seulement joué pour l’équipe étoile de l’Université de Moncton, mais aussi l'Imprévue, la Ligue d'Improvisation olympienne, et la Ligue d'Improvisation Chaleur, en plus d'avoir été officiel dans plusieurs tournois, et entraîneur de l’équipe de Campbellton. Les joueurs sous sa tutelle ont profité de son leadership et de son expertise en impro, et dans les dernières années, il a également donné des ateliers à travers la province.

Comme bâtisseur, il est organisateur de l’Impro pour la prévention, spectacle annuel très couru qui amasse des fonds pour la prévention du suicide, y apportant une capacité inouïe de convaincre des anciens joueurs de revenir sur scène. En tant qu'une des personnes les plus investies dans le réseau - au moment de cette intronisation, il est vice-président exécutif d'Impro NB - il voyage souvent de ligue en ligue plusieurs fois par semaine, pour jouer ou donner un show. Juste en automne 2022, il était l'homme à tout faire qui ne disait jamais non, en vedette dans 7 différents spectacles de différents formats dans l'espace de 6 semaines. On peut dire que Bob en mange de l’impro et tout le monde qui croise son chemin en profite.

Bob Savoie est sans doute un des meilleurs joueurs d’improvisation que le Nouveau-Brunswick a produit, et dans les derniers 15 ans, est devenu beaucoup plus qu’une vedette d’impro. Il est aussi mentor, organisateur, bâtisseur, et un être humain exceptionnel qui se donne à encourager les jeunes adeptes comme les vétérans qui ont perdu confiance - un ami de l'impro et de sa communauté, quoi!

Alors Félicitations Bob! Je te donne la parole pendant que les gens ici rassemblés font la file pour te rendre hommage. (Texte : Eric Lavoie; photo: Collection Michel Albert)

mercredi 17 mai 2023

Daniel Ouellet

 

Issu du comité d’impro de l’École Mathieu-Martin à Dieppe, Daniel Ouellet fait son entrée dans la Ligue d’improvisation du Campus universitaire de Moncton, la Licum, en 1999 et y reste jusqu’en 2005, devenant membre de l’équipe-étoile de l’Université en cours de route et mettant son nom sur la Coupe universitaire à l’occasion de sa victoire en 2004 (précédée par un finale en 2003). Pendant ce temps, Daniel, ou « Pout » pour les intimes, sert d’arbitre en chef de la Ligue d’Improvisation Acadienne en 2004 et 2005, y perfectionnant le personnage d’arbitre élaboré qui change à chaque match qu’il avait introduit dans son travail avec le réseau secondaire. C'est ici qu'il laisse sa marque la plus indélébile, inspirant plusieurs à tenter des personnages d'arbitre plus élaborés et loufoques, parfois réussissant, mais jamais n’égalant Poutini, le Poutnisher et tous les autres arbitres incarnés par Daniel. À la Licum, il sera aussi le moteur de présentations des joueurs et d' intonations de l'hymne national mémorables - on trouve donc chez Pout un sens du spectacle audacieux et ingénieux.

En plus d’arbitrer aux tournois secondaires à travers les années 2000, il sert aussi d’entraîneur aux équipes d’impro de Mathieu-Martin et de Rogersville. Puis, départ pour Ottawa où il jouera avec la LIEU trois ans et participera à deux autres CUIs soit comme joueur ou comme arbitre. En visite et après son retour au Nouveau-Brunswick, il continuera de faire des apparitions comme arbitre pour un certain temps. Et en arrière-scène, il fera des études des statistiques reliées à l'improvisation qui feront des constatations intrigantes et, en quelque sorte, prouveront la pertinence de stats bien néo-brunswickoises, comme l'apport. Une carrière variée qu'Improvisation NB est heureuse de célébrer avec son intronisation au Temple de la Renommée. (Texte et photo: Michel Albert)

jeudi 20 octobre 2022

Sébastien Haché

Joueur-étoile de l'École secondaire Nipisiguit, de la Ligue d'Improvisation Chaleur, de la Ligue d'Improvisation du Campus universitaire de Moncton, de l'Imprévue, de la ligue en ligne La Click, et de la Ligue d'Improvisation Restigouche, si Sébastien Haché pouvait vivre d'improvisation et d'eau fraîche, il le ferait.

Il commence sa carrière d’improvisation en 2004, alors qu’il n’était qu’un jeune garçon de 7e année et participe au premier camp de sélection de la ligue d’improvisation Chaleur où il y sera juge de ligne les deux premières années. En 9e année, il enfile pour la première fois un chandail de joueur avec la ligue d’improvisation de l'ESN avec laquelle il participera à plusieurs Gougounes Dorées jusqu'à la fin de son secondaire. À l’été 2006, il devient également joueur à la LIC et en fait partie depuis ce temps, parfois comme arbitre, mais surtout comme joueur, n'ayant pris qu’un été de congé. Pendant ses études universitaires, il fait également partie de la Licum et se rendra à la Coupe universitaire plusieurs fois. À mesure que d'autres opportunités se sont présentées, Sébastien a toujours fait le plongeon, que ce soit comme bénévole à de nombreux tournois scolaires, joueur au Zèbre d'Or (remportant une victoire), membre fondateur de la Click, ou prenant la route pour jouer avec la LIR et l'Imprévue.

De retour dans la région Chaleur, Sébastien devient entraîneur de l'équipe de l'école La Croisée de Robertville, et président de la LIC. Il sera d'ailleurs responsable de ramener la fièvre pour le format d'impro-lutte en remettant la ceinture de la World Improv Federation en jeu lors d'un événement spécial de la LIC, et bien sûr en étant le premier à la remporter dans les temps modernes. Il travaille aussi étroitement avec les autres entraîneurs de la région pour promouvoir la passion de l’impro et donner davantage d’opportunités aux jeunes des circuits primaire et secondaire.

Il fait son entrée au Temple de la Renommée, non pas seulement pour son dévouement évident et son esprit rassembleur, mais aussi pour son jeu qui nous fait vivre une gamme d’émotions différentes. Il peut nous faire rire à en perdre la tête et nous faire pleurer à force qu’il nous touche. Il est capable de proposer aux foules des concepts qui sortent de l’ordinaire et pousser les limites de ce qui est attendu de lui, tout en s'adaptant à des publics divers aux quatre coins de la province et ailleurs. Il faut dire qu'il est également très attachant, et c'est pas simplement un personnage de scène, mais aussi en dehors de l'arène. Il est toujours prêt à aider la relève et il aime tout le monde.  Pour lui, l’improvisation est plus qu’un jeu, c’est une façon de vivre. Il est une excellente source d’inspiration pour tous les jeunes qui veulent s’épanouir. (Texte: Sarah Anne Grandisson. Photo: Isabel Goguen)

mercredi 15 juin 2022

Etienne Boivin

Connu à la fois pour son jeu lettré, mais aussi étrangement physique, Etienne Boivin est omniprésent dans le monde de l'improvisation au Nouveau-Brunswick à travers la première décennie des années 2000. Joueur étoile à l'École Mathieu-Martin puis à la Ligue d'Improvisation du Campus universitaire de Moncton, et joueur à la Ligue d'Improvisation Acadienne et à la Chiac. Son long séjour universitaire se termine en 2007, mais cette saison de qualité le lance dans deux entreprises. La première, donner une importante partie de son temps à la Licum, en tant qu'arbitre en chef et entraîneur de l'équipe étoile, des postes qu'il aura d'abord rempli dans le réseau secondaire à l'occasion, soit comme arbitre dans les tournois, soit comme entraîneur de l'équipe de Mathieu-Martin. Dans ce rôle, il amène des équipes étoiles à la Coupe universitaire jusqu'en 2010. Il avait presque gagné cette Coupe en 2004, mais l'avait passé, à une improvisation près, sur le banc des blessés. Tout de même, c'est le groupe auquel il avait contribué qui a remporté les honneurs cette année-là.

L'autre projet d'envergure qui naît de la saison de 2007 est la troupe d'improvisation exploratoire Les Impromptus, dont Etienne est membre fondateur. Rendu possible en partie par sa passion pour l'improvisation plus littéraire et cultivée, ce projet verra Etienne collaborer à divers spectacles novateurs, dont plusieurs séries d'impros-théâtre alors que les Impromptus partent sur la route. Son influence se fait donc encore sentir, soit dans les types de spectacles entrepris aujourd'hui au Nouveau-Brunswick, soit dans les cohortes touchées par son jeu, arbitrage et coaching, mais c'est aussi pour son implacable engagement de longue haleine qu'on le voit aujourd'hui prendre sa place au sein du Temple de la Renommée. (Texte et photo: Michel Albert.)

mercredi 27 octobre 2021

Christian Chouinard

Issu de l’équipe de l’École Mathieu-Martin au début des années 90s, Christian Chouinard s’intègre à la Ligue d’Improvisation du Campus universitaire de Moncton, la Licum, en 1993, devenant assez rapidement capitaine de l’équipe des Verts suite au départ de Yves Doucet avec qu’il jouait depuis ce début. En 1995, il participe à sa première Coupe universitaire à Sherbrooke à titre de joueur en rotation, puis en ‘97, à celle de Montréal, comme assistant-capitaine d’une des meilleurs équipes envoyées par l’UMoncton. Par la suite, il ira étudier et jouer à et pour l’Université d’Ottawa, mais n’oubliera jamais sont alma mater, ni les leçons qu’il y a apprises, faisant même un petit retour en Acadie comme invité à la Ligue d’improvisation acadienne dans les années 2000s.

Le joueur lettré, cultivé et verbo-moteur par excellence, Christian devient un pilier de la Licum d’autant plus pour son esprit sportif qui sa fidélité au concept de toujours prioriser le spectacle avant son succès personnel. Pendant ses années universitaires, il aura joué plus d’impros que n’importe qui, disant toujours oui aux équipes qui avaient besoin d’un rapide remplaçant – même si cela voulait dire jouer deux fois le même soir – et ce habituellement aux dépends de ses statistiques. Ça n’a pas d’importance pour Chouine. Ce qui compte vraiment, c’est de donner 100 % aux besoins du jeu, de la scène, et du public. Un bel exemple à suivre, ce qui fait de lui un Templier de marque. (Texte : Michel Albert. Photo : Département de physique de l’Université de Moncton.)

lundi 24 mai 2021

Guyane Pelletier


Verbo-motrice et experte des catégories de cette trempe (en particulier, la chantée), Guyane Pelletier se démarque au niveau secondaire avec l'équipe de la Polyvalente Roland-Pépin de Campbellton, aidant celle-ci à remporter trois Gougounes Dorées sur les quatre auxquelles elle a participé, et une médaille d'argent aux Jeux de la Francophonie canadienne en 2005. Mais s'est en tant qu'entraîneure de l'équipe de l'École Aux Quatre Vents de Dalhousie (après une année à la PRP dans ce même rôle), à compté de 2013, qu'elle laissera sa marque la plus indélébile. Sa première année en poste, elle organisera la Gougoune Dorée, ce qui a un impact immédiat, autant au niveau de l'improvisation que du développement culturel et artistique à l'école. En 2016, son équipe remporte la Gougoune Dorée avec un mélange de recrues et de joueurs qu'elle a formés elle-même. L'équipe répète ce succès en 2019.

Pour Guyane, bâtir une équipe ou un comité, c'est aussi voir à l'avenir. Non seulement amène-t-elle une approche familiale à l'impro, mais elle forme des jeunes entraîneurs qui iront s'impliquer au primaire et mieux intégrer les nouveaux arrivés au secondaire. En effet, la Restigouche est une force en impro à l'échelle des Jeux de l'Acadie en partie grâce à ses efforts. Ses équipes ont une composition inclusive et un sens du jeu qui ne donne pas la vedette outre-mesure à quelconque joueur, malgré que des vedettes montantes en ont souvent fait partie.

Plus récemment, elle a su brillé à titre d'organisatrice. Ancienne représentante des entraîneurs au sein d'Improvisation NB, elle est instigatrice et co-organisatrice du Spectacle pour la Cause, un événement annuel au profit de la prévention du suicide, et est impliquée dans la création et l'organisation de la Ligue d'improvisation Restigouche (la LIR) qui a vu le jour en 2019. Cette ligue lui a d'ailleurs remis un prix de reconnaissance pour sa contribution exceptionnelle au développement et à la diffusion de l’improvisation au Restigouche, qui porte désormais son nom. (Texte: Donald Audet, Vincent Leclair et Michel M. Albert; Photo de graduation)

samedi 23 mai 2020

Kevin Doyle

Kevin James Doyle. Charmeur instantané. Quel improvisateur! Et quel personnage, autant sur l'improvisoire que dans la vie publique! Né et grandit dans la région de Dalhousie, il fait son entrée dans la grande famille de l'impro de la province alors qu'il s'inscrit à l'école Aux Quatre Vents. Par son jeu plus mature que son âge, ses personnages attachants et/ou détestables, sa vitesse d'esprit, sa présence magnétique sur scène, et son talent brut, il devient une vedette instantanée du secondaire et le chouchou du public, un effet qui perdurera tout le long de sa carrière. Il fait partie de deux équipes qui remportent la Gougoune Dorée, soit en 1998 et en 2000, se méritant aussi une place dans l’équipe du Nouveau-Brunswick aux tout premiers Jeux de la Francophonie Canadienne à Memramcook en '99, il fera ensuite sa grande entrée dans la Licum en 2000.

Dès ses premières présences sur l'improvisoire de la Ligue d'improvisation du Campus universitaire de Moncton, il charme le public et remporte son approbation. Son jeu est brut, et met l'emphase sur la caricature, surtout de personnages représentant des gens de seconde classe, des habitants simples, des criminels, ou qui sont caractérisés par un défaut prominent. Ceci ne l'empêche toutefois pas de baser ses idées, ses propos et son talent sur ses connaissances impressionantes de la culture populaire (cinéma, musique, télévision, sports). Sa marque de commerce : ses entrées fracassantes dans les impros, souvent en ouvrant les portes d'un coup de pied, cigarette à la main et adoptant une nonchalance humoristique qui va chercher ses spectateurs. C'est cette étrange approbation qui le faisait souvent remporter le point pour son équipe. Même sur le circuit de CUI, il se fait remarquer. Comment oublier son fan club qui le suivait religieusement à la CUI de Sherbrooke en 2001, juste pour le voir jouer (et aussi lui faire signer des autographes sur leurs cartons de vote), ou son prix du choix du public à la CUI 2002, ou les fous rires des arbitres de la LNI à la CUI de 2003.

Au fil du temps, il est devenu l'un des improvisateurs les plus marquants et couronnés de succès et de prix de sa génération et grand complice des Essiambres, Roys, Lévesques, St-Onges et cie. Instrumental aux succès de la Licum durant le début des années 2000, il apporte aussi une reconnaissance de la ligue sur la scène universitaire du pays. Pendant et après, il a continué de jouer pour plusieurs ligues, dont la LIA, la LIC, et des ligues québécoisesm et entre 2002 et 2006, sera un habitué de l’arbitrage dans les tournois secondaires. (Texte: Philippe St-Onge; photo: Michel Albert)

samedi 19 octobre 2019

Manon Lacelle

Organisatrice et joueuse étoile à la Ligue d'Improvisation de la Péninsule Acadienne (LIPA) dans les années '80 où elle a participé au recrutement de futures vedettes comme Robert Gauvin et Marc Degrâce, Manon Lacelle faisait partie de cette première gang au Nouveau-Brunswick qui a voulu imiter la LNI et invité Robert Gravel et ses collègues en Acadie pour lui enseigner les bases du jeu. Après plusieurs années de jeu où elle remportait plus souvent qu'à son tour les premières étoiles, elle se tourne vers l'arbitrage pour renforcer ce poste dans la région et suit une formation avec Yvan Ponton pour se préparer. À cette époque, les joueurs et officiels se rencontraient de façon hebdomadaire pour pratiquer ou jouer, l'entrain était très fort.

Une des choses que Manon amène à son arbitrage, c'est de donner des rôles d'adjoints à des jeunes qui avaient décroché de l'école pour les valoriser et les encourager à avancer dans la vie. Elle arbitre à la toute première CUI en 1987, où elle doit mettre son pied à terre et défendre l'Acadie quand elle apprend que l'équipe de Shippagan serait sanctionnée si elle utilisait ses accents. Sans montrer d'émotion, elle leur donne quelques minutes pour annuler le tournoi, vu que tout le monde, de chaque équipe, a un accent. Tout un geste politique! Appréciée du public québécois, elle se voit même offrir la finale.

Par la suite, Manon se voit souvent dans le rôle de formatrice, donnant des conseils et des ateliers aux vétérans comme aux recrues, universitaires comme secondaires, à travers les années '90s, et ce, dans plusieurs coins de la province. Aujourd'hui auteure-compositeure-interprète, conteuse et illustratrice, habitant les Îles-de-la-Madeleine, la distance n'a tout de même pas effacé le respect avec lequel les premières générations d'improvisation au Nouveau-Brunswick parlent d'elle. (Texte: Michel Albert; photo: Isabelle Dumas)

samedi 30 mars 2019

Justin Guitard

Si Justin Guitard se retrouve au Temple de la Renommée aujourd'hui, c'est parce qu'il est un exemple de dévouement et de persévérance à tous les niveaux. Comme joueur, il débute sa carrière en 2005 à l’École Secondaire Nipisiguit de Bathurst où il est un joueur atypique dans on équipe, un plombier parmi surtout des puncheurs. Par la suite, il fera partie de la LIEU à l’Université d’Ottawa, à la Ligue d’Improvisation Chaleur, et à la Ligue d’improvisation du Campus universitaire de Moncton, l’équipe-étoile de laquelle il fera partie à la CUI de 2010 à Moncton (il s'en tirera finaliste), sans compter son rôle de leadership au sein de l'équipe des Grosses Caves au Zèbre d'Or. Subséquemment un favori des matchs-étoiles, Justin est, comme joueur, infatigable. Pour lui, donner moins que 100% de son énergie au dur labeur de divertir une foule, c'est impossible. Cela se traduit à des apparitions dans des vidéos promotionnelles de la Licum, où il n'a jamais peur du ridicule. Ce serait donner moins que son 100% que de montrer la plus mince des hontes.

Vers la fin de son séjour universitaire, il deviendra entraîneur de l’équipe de l’école secondaire l’Odyssée à Moncton, poste qu’il occupe depuis une douzaine d'années, et qu’il amènera à remporter plusieurs Gougounes Dorées, et une apparition aux Jeux de la Francophonie Canadienne. Il a récemment innové au sein de l'école en créant une classe foyer d'improvisation afin de développer le talent d'improvisation de son école. On peut dire qu'il ne s'échappe pratiquement jamais de son comité d'impro. Dans le cadre de se travail, il organisera plusieurs saisons de la Ligue d'Improvisation Secondaire du Sud-Est, en plus du volet d'improvisation à l'échelle régionale des Jeux de l'Acadie dans le Sud-Est. Il a aussi été le premier Représentant des Entraîneurs d'Improvisation Nouveau-Brunswick, à quel titre il a œuvré au remaniement complet des règlements et du système de divisions utilisé dans nos tournois. S'il pouvait embouteiller cette passion qui lui permet d'en faire autant, il ferait une fortune. Vu que c'est impossible, nous lui offrons au lieu cette place bien méritée dans le Temple de la Renommée de l'Improvisation au Nouveau-Brunswick. (Texte : Michel Albert; photo : Josée Robichaud)

samedi 20 octobre 2018

Mark Doiron

Mark Doiron commence son trajet d'improvisation à Shédiac, membre de l'équipe-étoile de la polyvalente Louis-J.-Robichaud, la première à se qualifier pour le Championnat provincial, tournoi auquel elle se rend en demi-finale. À l'Université de Moncton, il sera joueur-étoile à la mi des années 2000, apprécié autant ici que dans les rencontres inter-provinciales et ce, malgré le fait que nos amis québécois ne saisissaient pas toujours le caractère acadien de son langage. Mais vous voyez, Mark a cette façon de jouer qui transcende la parole. Il est un de nos plus grands exemples de sympathie pure. Sa bonne humeur, son attitude positive, son rire infectieux, sa vulnérabilité innée, sa joie de vivre, tout ça fait en sorte qu'il n'est pas seulement apprécié, mais adoré, de collègues comme de publics. À chaque fois qu'il revient jouer sur nos planches, comme au Zèbre d'Or et au Match des Anciens, on réalise combien il nous manque. Mark a aussi été entraîneur de l'équipe de LJR pendant un certain temps, et un des co-fondateurs de la Chiac, une regrettée ligue civile à Moncton qui n'a pas survécu son départ du Nouveau-Brunswick, mais qui reste dans nos souvenirs les plus précieux. Tout comme ses performances énergiques et charmantes. Bâtisseur, entraîneur, joueur hors-pairs, ambassadeur pour l’Acadie, mais aussi, bel exemple d’esprit sportif. (Texte et photo: Michel Albert)

samedi 14 avril 2018

Nathalie Goguen

Nathalie Goguen commence à jouer de l’impro à la Polyvalente Mathieu-Martin de Dieppe en 2006, membre de son équipe-étoile à deux occasions. Puis après le secondaire, elle joue une saison dans la ligue civile la Chiac, et à l’université se range du côté des officiels et bénévoles, d’abord comme photographe, puis comme responsable de la musique, et enfin comme coordonnatrice de la Ligue d’improvisation du Campus universitaire de Moncton, la Licum. Mais c’est vraiment comme DJ qu’elle elle la mieux connue, ayant joué ce rôle à un nombre incalculable d’événements d’impro aux niveaux primaire, secondaire, universitaire et civil depuis une décennie. Elle a perfectionné ce rôle comme personne d’autre ne l’a fait avant et est maintenant et dorénavant la référence quand ça vient à ce poste de soutien. Impros à part, ça vaut la peine de voir un match auquel elle fait tourner les platines (façon de parler), pour les liens qu’elles crée entre l’impro jouée et les chansons qui suivent. Elle ajoute un niveau de plus à chaque spectacle.

De plus, D-D-D-D-D-DJ Nath fait une bonne part du travail logistique des tournois organisés par Improvisation Nouveau-Brunswick (horaires, etc.) et fut la première Vice-présidente interne de l’organisme, en charge de développer son côté formations et ateliers. Aux tournois, ses tâches font en sorte qu’elle est parmi ceux et celles qui ont le moins de pauses – ne l’approchez pas en mi-après-midi sans nourriture à lui offrir! – mais trouve quand même le temps de donner des conseils à ceux qui en ont besoin. C’est grâce à cette générosité d’esprit et ce dévouement hors-pairs autant que pour son expertise dans un poste souvent sous-estimé, qu’il nous fait plaisir d’introniser Nathalie Goguen – DJ Nath! – au Temple de la Renommée de l’improvisation! (Texte : Miche Albert; Photo : Josée Robichaud)

samedi 21 octobre 2017

Eric Thériault

Un de nos plus anciens improvisateurs, Eric Thériault est un membre-clé des équipes de la LILOMA (au Centre universitaire St-Louis-Maillet) et de la LICUM (au Centre universitaire de Moncton) à la fin des années '80, qui éventuellement aide cette dernière à remporter la Coupe universitaire d'improvisation en 1990, à laquelle il contribue, entre autres, à la supplémentaire qui donne à l'Acadie sa première victoire à ce tournoi d'envergure nationale. Il traduit son sens inégalé du punch et du sketch instantané en une carrière d'humoriste, soit avec le duo l'Ensemble Vide, et connaît du succès pendant plusieurs décennies avec ce projet.

À la mi des années 90s, dans son rôle d'enseignant et entraîneur, il ressuscite l'équipe de la Polyvalente Mathieu-Martin, absente depuis le début de ce que l'on reconnaît comme le réseau secondaire aujourd'hui, un réseau dans lequel cette école est une incontournable. Il ressuscite sa propre carrière d'improvisateur au début des années 2000 en devenant un pilier de la Ligue d'Improvisation Acadienne, à laquelle il prête sa notoriété et sa capacité de jeu de haut calibre.

D'un côté plus personnel, Eric est la personne qui, au lieu de faire des grands discours de motivation, est plutôt la personne qui glisse un petit mot d'encouragement intime aux co-équipiers qu'il apprécie. Parce qu'Eric a la belle qualité de véritablement aimer et admirer ce que les autres font, quelque chose que son succès personnel n'a jamais estompé. (Texte : Michel Albert; Photo : Mélanie Roy)

samedi 1 avril 2017

Martin Léger

De ses débuts à la Polyvalente Louis J Robichaud de Shédiac, en passant par la Chiac et la Ligue d'improvisation du Campus universitaire de Moncton, la Licum, l'histoire de Marty allait en être une de persévérance. C'est l'histoire d'un fonceur qui survie à une multitude de revers, souvent en prenant les choses à la léger (calembour!), avec bonne humeur, mais en revenant à la charge. Il est donc un joueur accompli, qui s'est construit lui-même en se donnant des objectifs, quelqu'un qui a dû y travailler pour arriver à son succès. De juge de ligne à joueur à capitaine à joueur universitaire étoile, Marty a grimpé les échelons un à la fois et avant que que vous ne pensiez que c'est un bien faible compliment que nous lui faisons, sachez combien Improvisation NB a de respect pour un tel trajet et tout le monde a une leçon à apprendre de joueurs comme Marty.

Mais si on dit qu'il s'est bâti comme joueur, c'est aussi à titre de bâtisseur du réseau d'impro que l'on veut le célébrer. Après s'être converti en arbitre apprécié sur les scènes des écoles du secondaire et à l'universitaire, Marty passe plusieurs années comme entraîneur de l'équipe de Mathieu-Martin à Dieppe, construit un club solide à partir de débutants, et en 2015, cette équipe connaît une fiche parfaite - Tournoi de qualification, Gougoune Dorée, finale de la LISSE (ligue dont Marty s'est d'ailleurs occupé plus qu'à son tour). Son style d'entraîneur est souvent utilisé en exemple pour son focus sur le développement et l'indépendance du joueur, un exemple à suivre car il mène à des joueurs autonomes qui s'adaptent bien aux défis qui les attendent dans les ligues universitaires et civiles.

Avec sous sa ceinture à peu près tous les prix qui se gagnent et tous les rôles qui se jouent en impro, Marty réintègre l'équipe des officiels de tournois cette année, un genre de fausse retraite qui se fête avec une bonne vieille intronisation au Temple de la Renommée! (Photo : Nathalie Goguen)

vendredi 6 mai 2016

Eric "Boum" Morneault

Un des joueurs les plus remarqués de son époque, et donc un des plus influents, Boum Morneault commence sa carrière en 1990 à la Cité-des-Jeunes A.M.-Sormany et dès la 10e année, est médaillé le plus utile de son équipe, une équipe qu'il aide à gagner la Gougoune Dorée trois ans d'affilée. La légende vérifiée veut qu'une fois, sur un match du midi, un arbitre trop zélé l'avait expulsé vers le début, et les quelques 200 spectateurs sont sortis. Au niveau universitaire, il se joint immédiatement à l'équipe-étoile de l'Université de Moncton - Campus Moncton - se rend chaque fois en finale de la Coupe universitaire d'improvisation avec celle-ci, et se voit même nommé Choix du Public à la CUI Laval 1994. Il racle évidemment tous les gros prix personnels à la Licum pendant ses années.

Qu'est-ce qui faisait sa popularité? Un jeu physique, intense, très drôle, un faiseur de faces tel un Jim Carey brayon, et une énergie qui attirait l'attention par force de personnalité. C'est un jeu qui fonctionnait bien autant ici qu'au Québec, qui attirait les foules et faisait la promotion de notre jeu, et qui a su créer des disciples comme Réjean Claveau, un autre Templier, qui ont à leur tour, propagé le perfectionnement du jeu physique pendant longtemps dans le réseau Néo-Brunswickois.

En tant que coordonnateur de la Licum, son charisme naturel a aussi été une force de recrutement. Sous sa gouverne, cette ligue est passée de trois à quatre équipes, un format qu'elle a plus ou moins gardé pour la prochaine décennie. On dirait que les gens à qui il a donné des opportunités cette année-là ont tendance à éventuellement se retrouver au Temple de la Renommée - en plus de Claveau, on pourrait nommer Bass Levesque et Michael Plourde. Plus tard, il deviendra le premier Néo-Brunswickois à être accepté à l'École nationale de l'Humour, membre fondateur de la feue Ligue d'improvisation du Madawaska (la LIMA), participant aux tournois Richard-Therrien et invité spécial à la Ligue d'improvisation acadienne, entre autres, prouvant ponctuellement qu'il n'a jamais perdu le je-ne-sais-quoi magique qui a toujours marqué son jeu.

Et dire qu'au tout début, il ne voulait rien savoir de l'impro et qu'il ne s'est essayé que sous pression... (Texte et photo : Michel Albert)

lundi 11 janvier 2016

Emili Bellefleur

Emili Bellefleur est une de ces improvisatrices qui a toujours été intéressée au développement de l'improvisation dans son ampleur provinciale, de ses timides débuts comme substitut de l'équipe de la Cité-des-Jeunes A.M. Sormany à Edmundston à la fin des années 90s, participant tout de même à des premiers échanges intraprovinciaux via Internet et devenant éventuellement capitaine d'une équipe qui remporte la Gougoune (2001), jusqu'à après son départ du Nouveau-Brunswick quand elle devient ambassadrice de nos valeurs en arbitrant pour un certain temps au Manitoba, terminant son séjour là en 2012 comme Joueuse de l'année. Entre les deux bouts de cette carrière, elle joue à divers endroits comme aux Jeux de la Francophonie, au Mondial Junior de Val-Cartier avec la RINO, aux Fêtes de la Nouvelle France (pour le Manitoba), et à la Ligue d'improvisation du Centre universitaire de Moncton (Licum) pour plusieurs années, atteignant le rôle de capitaine et de membre de son équipe étoile, ainsi qu'à la Ligue d'improvisation acadienne, avant de devenir une des arbitres les plus mémorables de la ligue, exportant son style à divers tournois comme la Gougoune, le Richard-Therrien (où elle a aussi joué comme membre de la mythique LISA) et  la Coupe universitaire.

En tant que joueuse, on la reconnait comme une des premières, ou du moins des plus influentes, à rejeter la notion qu'une joueuse doit nécessairement jouer des rôles typiquement féminin, ou dans un style que la vieille garde reconnaissait comme féminin. Cette veine « féministe » sera prouvée infectieuse alors que plusieurs autres joueuses de son temps - dont Annik Landry, Elyse Hamel et Carolynn McNally, des femmes qui deviendront toutes aussi influentes sur l'impro néo-brunswickoise dans les années à venir - racontent aujourd'hui avoir été inspirées par elle à briser les barrières d'un conventionnel désuet. Comme arbitre, elle fera sa réputation rapidement, son arbitrage corsé lui accordant le surnom de « Queen of Mean » ou « Reine de la Haine » dès son premier tournoi. Les joueurs allaient vite apprendre à redouter, mais surtout respecter, les banderoles rouges en paillettes.

Une petite mention doit aussi aller à France, sa mère, qui, peut-être portée par l'engouement de sa fille, a prêté support à la gang d'impro plus d'une fois, offrant sa maison comme « bed & breakfast » et ses habiletés de couturières aux besoins de la cause. L'impro, c'est familial! (Photo et texte : Michel M. Albert.)

lundi 23 mars 2015

Isabel Goguen

Parfois, on reçoit l'honneur d'être intronisé au Temple longtemps après la fin de sa carrière. Dans d'autres cas, il semble peu probable que la personne ne prenne sa retraite dans un avenir envisageable, mais elle en a trop fait déjà pour continuer à ignorer sa contribution. Tel est le cas pour Isabel Goguen.

Depuis plus de 10 ans, elle s'affaire en tant que joueuse, officielle ou entraîneure dans une variété de ligues et projets d'impro. Elle commence sa carrière d'impro au secondaire avec l'équipe de la Polyvalente Mathieu-Martin avant de s'embarquer dans un long séjour universitaire où elle rempli les rôles, en alternance, de joueuse et d'arbitre en chef à la Licum, faisant deux fois partie de l'équipe étoile de l'Université de Moncton - la seconde fois (2010) en tant que capitaine - et arbitrant à la Coupe universitaire d'improvisation. Coordonatrice de la Licum de 2007 à 2009, elle deviendra l'entraîneure de l'équipe-étoile après ses études (2010). À l'extérieur de la Licum, elle fera aussi partie de l'équipe logistique du groupe d'improvisation exploratoire Les Impromptus, jouera dans la Chiac, et deviendra la première femme à arbitrer à la Ligue d'improvisation Chaleur.

Toujours présente sur la scène universitaire et postuniversitaire, c'est néanmoins ses efforts dans le réseau des écoles secondaires qui ont fait d'elle une sommité en improvisation. Par l'entremise, tout d'abord, de son travail à la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick jusqu'à 2013, puis par dévouement personnel, elle fait preuve d'un bénévolat qu'on ne peut décrire autrement que d'intense, et se rend responsable d'organiser et de crédibiliser le réseau secondaire, d'organiser les tournois provinciaux, de former joueurs et officiels, de développer l'improvisation dans des écoles où un comité tardait à naître, tout en gardant un œil sur les ligues jeunesse comme la LISSE et la LISPA, de proche ou de loin, toujours libre de ses conseils, toujours mettant l'éthique et l'équité au premier plan dans ses décisions et suggestions. Et il s'agit là d'un travail continu, pour lequel elle ne cesse de faire des sacrifices personnels.

Sous son leadership, Improvisation NB desservira en bout du compte les improvisateurs de tous les âges et niveaux. La création et le maintien d'un site Internet et d'une stratégie de médias sociaux, avec du nouveau contenu chaque semaine, et la promotion d'événements d'impro dans la province, donne à notre jeu une visibilité accrue, tout en mettant des outils disponibles aux improvisateurs et organisateurs qui veulent perfectionner leur spectacle, ou même tout simplement en démarrer un. Elle continue de donner des formations et présentations sur l'impro, entre autres aux intervenants des écoles intermédiaires qui devront participer au nouveau volet d'impro des Jeux d'Acadie. Elle organisera aussi le volet improvisation des prochains Jeux de la Francophonie canadienne. Et chez les plus vieux, on peut la créditer avec la création d'un tournoi d'improvisation adulte, le Zèbre d'Or, qui a vu le jour été 2014. N'ayez crainte, ses ambitions pour Improvisation NB ne limitent pas à ça. Elle mijote déjà d'autres plats.

Et si l'improvisation semble prendre le l'ampleur dans la province, surtout chez les jeunes, nous n'avons pas besoin de chercher très loin. Son souci pour la création d'une relève, pour les détails dans l'organisation d'activités, pour l'importance de partager les expertises, sa foi dans une structure stable pour l'improvisation... tout ça font d'elle une ressource indispensable pour l'impro Néo-Brunswickoise, pour ne pas parler de l'influence qu'ont ses efforts sur le reste de la francophonie canadienne et d'ailleurs! (Texte : Michel Albert. Photo : Josée Robichaud.)

lundi 12 janvier 2015

Eric Butler

Eric Butler a commencé sa carrière d'impro dans la saison 1987-1988 de la Ligue d'improvisation de la Péninsule acadienne (LIPA), avant de débarquer à Moncton où il devient un membre clé de la Licum jusqu'à 1992, faisant partie de la majorité des équipes-étoiles montées pendant cette période. Il inscrira son nom sur la convoitée Coupe universitaire d'Improvisation (CUI) à l'UQAM en 1990 lorsque l'équipe de Moncton charme le public montréalais. Après, Eric a trop peu d'opportunités de jouer, du moins, au goût des improvisateurs qui l'ont côtoyé et qui auraient voulu en voir plus. En effet, il quitte sur un "high" et reste à ce haut niveau de performance à tous les matchs-étoiles ou matchs de la Ligue d'improvisation acadienne (LIA) auxquels il aura pu participer.

Pour tout le monde qui a eu la chance de partager l'arène avec lui, Eric Butler est synonyme de générosité. Désarmant, il met les autres en confiance, ne cherche jamais à "shafter" l'autre (pourtant un réflexe chez bien des joueurs de son époque), et prend la responsabilité des insuccès sur ses épaules, même s'il n'a rien à se reprocher. C'est la même générosité et intégrité d'esprit qui l'a propulsé vers un certain succès au théâtre et à la télé; quelqu'un avec qui on veut travailler, quoi! Et talentueux, sympathique, et d'abords et avant tout, VRAI. Il reste un exemple hors-pairs de l'attitude qu'un joueur d'impro devrait adopter, et vous ne serez pas surpris d'entendre que plusieurs joueurs de son temps et qui sont venus après le voient comme un exemple à suivre encore aujourd'hui. (Photo et texte : Michel M. Albert)