lundi 26 novembre 2012

Richard Therrien

Le Temple offre pour la première fois un honneur posthume en la personne de Richard Therrien, grand facilitateur d'improvisation à l'Université de Moncton Campus d'Edmundston.

C'est en 1985 que M. Therrien, alors directeur des activités socioculturelles du Centre universitaire Saint-Louis-Maillet (maintenant l'UMCE), accepte l'offre de Ghislain Taschereau de la LI2FUM (maintenant la LICUM) de donner un atelier d'improvisation à Edmundston. C'est suite à cet atelier que les participants, dont deux membres actuels du Temple, Michel Hédou et Michel McSween, forment la Ligue d'Improvisation LOuis-MAillet (LILOMA). C'est Richard qui a par la suite fait toutes les démarches nécessaires non seulement pour former la LILOMA, mais aussi pour s'assurer que les membres de la nouvelle ligue participent à la toute première Coupe Universitaire d'Improvisation à Trois-Rivières en 1987, où il leur sert d'entraineur, leur premier.

Déjà une force culturelle dans la communauté du Madawaska à travers sa première passion, la troupe folklorique des Danseurs de la Vallée St-Jean, il aurait pu s'en tenir à se concentrer sur cette activité seule. Mais son amour pour l'improvisation aura fait en sorte que les équipes auraient rarement besoin de faire des campagnes de financement pour aller aux tournois, une partie de son budget toujours réservée à ce comité. Plus d'une fois, il aura suivi l'équipe à la CUI pour donner son appui, ou même pour participer en tant que juge (pendant la période où un tel poste était requis), toujours avec intelligence et intégrité.

Son décès dans un accident de route en septembre 2002 a créé un grand vide à l'UMCE, un vide qui n'a jamais été rempli. Par manque d'appui socioculturel, la LILOMA qu'il a aidé à fonder, a cessé d'exister en 2005. Afin de l'honorer, un tournoi amical portant son nom a été tenu entre 2003 et 2005, au profit d'un fonds de bourse qu'il avait créé en honneur à ses parents.

M. Therrien aurait pu ignorer ou négliger l'offre de Ghislain Taschereau, mais grâce à son souci pour le développement culturel dans sa région, la LILOMA a pu connaître des belles années entre 1985 et 2005. S'il aurait dit non, il est possible de croire que les Michels Hédou, McSween et Albert, les Daniel Carrier, Philippe St-Onge et Marc Lebouthillier de ce monde - pour ne nommer que des Templiers - n'auraient pas commencé ou continuer leur cheminement en improvisation. Prenons un moment pour se souvenir du pionnier qui nous a donné toute une branche de notre famille d'improvisation. (Texte : Michael Plourde avec Michel Albert. Photo : Société historique du Madawaska)

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