vendredi 6 mai 2016

Eric "Boum" Morneault

Un des joueurs les plus remarqués de son époque, et donc un des plus influents, Boum Morneault commence sa carrière en 1990 à la Cité-des-Jeunes A.M.-Sormany et dès la 10e année, est médaillé le plus utile de son équipe, une équipe qu'il aide à gagner la Gougoune Dorée trois ans d'affilée. La légende vérifiée veut qu'une fois, sur un match du midi, un arbitre trop zélé l'avait expulsé vers le début, et les quelques 200 spectateurs sont sortis. Au niveau universitaire, il se joint immédiatement à l'équipe-étoile de l'Université de Moncton - Campus Moncton - se rend chaque fois en finale de la Coupe universitaire d'improvisation avec celle-ci, et se voit même nommé Choix du Public à la CUI Laval 1994. Il racle évidemment tous les gros prix personnels à la Licum pendant ses années.

Qu'est-ce qui faisait sa popularité? Un jeu physique, intense, très drôle, un faiseur de faces tel un Jim Carey brayon, et une énergie qui attirait l'attention par force de personnalité. C'est un jeu qui fonctionnait bien autant ici qu'au Québec, qui attirait les foules et faisait la promotion de notre jeu, et qui a su créer des disciples comme Réjean Claveau, un autre Templier, qui ont à leur tour, propagé le perfectionnement du jeu physique pendant longtemps dans le réseau Néo-Brunswickois.

En tant que coordonnateur de la Licum, son charisme naturel a aussi été une force de recrutement. Sous sa gouverne, cette ligue est passée de trois à quatre équipes, un format qu'elle a plus ou moins gardé pour la prochaine décennie. On dirait que les gens à qui il a donné des opportunités cette année-là ont tendance à éventuellement se retrouver au Temple de la Renommée - en plus de Claveau, on pourrait nommer Bass Levesque et Michael Plourde. Plus tard, il deviendra le premier Néo-Brunswickois à être accepté à l'École nationale de l'Humour, membre fondateur de la feue Ligue d'improvisation du Madawaska (la LIMA), participant aux tournois Richard-Therrien et invité spécial à la Ligue d'improvisation acadienne, entre autres, prouvant ponctuellement qu'il n'a jamais perdu le je-ne-sais-quoi magique qui a toujours marqué son jeu.

Et dire qu'au tout début, il ne voulait rien savoir de l'impro et qu'il ne s'est essayé que sous pression... (Texte et photo : Michel Albert)