lundi 18 novembre 2013

Rémi Goupil

La réputation de Rémi Goupil n'est plus à faire. Joueur dans diverses ligues et équipes depuis la toute fin des années 90s, dont celle de l'École Marie-Esther au secondaire, la Licum à l'universitaire, et la LIC du côté civil, Rémi a apporté à chacune une bonhommie sympathique (souvent récompensée par ses pairs) et un leadership axé sur le bon jeu. C'est une attitude qu'il apporte avec lui à l'arrière-scène, où il a contribué fortement à l'essor de l'improvisation dans la Péninsule acadienne. Après ses études, et en tant qu'agent culturel, il y a pris les rennes de l'équipe secondaire de la Polyvalente Louis-Mailloux comme entraîneur - donc responsable de joueurs appréciés comme Marc et Ann Marie Bernier - tout en aidant à la création et au bon maintien d'équipes aux écoles secondaires de Shippagan, de Tracadie-Sheila et de Néguac. Sa présence dans la Péninsule marque, en fait, la première fois depuis longtemps (si non la seule fois) que les quatre polyvalentes péninsulaires ont chacune une équipe. Pour aider sa région à s'épanouir, il assure une roulement d'ateliers et de spectacles d'improvisation dans ces écoles, et prend en main la 20e Gougoune Dorée, où il instaure la pratique d'inviter des joueurs des équipes qui n'y se sont pas qualifié pour leurs offrir des ateliers et leur donner le coup de pouce nécessaire à revenir plus fort l'année suivante.

En tant que directeur-général de la Fédération des Jeunes francophones du Nouveau-Brunswick, il relève le défi de donner à l'improvisation secondaire une structure plus professionnelle et une légitimité accrue, employant plusieurs improvisateurs pour créer le squelette d'une association qu'on appellera Improvisation NB. Bien que sous la FJFNB pendant une courte période seulement, le circuit secondaire profite pendant ce temps d'ateliers, colloques et promotion qui auront nourri les jeunes improvisateurs, fait développer l'improvisation dans des coins encore arides de la province, et augmenté la visibilité et crédibilité de notre activité.

L'impact sur l'impro de son duo musical atroce, les Pastels Arc-en-Ciel (avec co-Templier Sylvain Ward), n'a pas encore été identifié. (Texte et photo : Michel Albert)

mardi 2 juillet 2013

Alain "Big Al" Degrâce

L’année 2013 marque le 10e anniversaire de la Ligue d’Improvisation Chaleur (LIC), une ligue estivale devenue une incontournable de la scène de l’improvisation néo-brunswickoise. Rien ne serait donc plus approprié que de rendre hommage à son fondateur durant le 10e été de son existence.

Natif de Bathurst, Alain Degrâce commence son parcours d’improvisation dans le réseau secondaire alors qu’il fréquente l’École Secondaire Nepisiguit. Son parcours à l’Université de Moncton en administration lui permet de devenir membre et joueur de la Licum de 1997 à 2002 (où il sert de coordonnateur pour une saison, et fait faire une ceinture de service pour les événements « pay-per-view » de la ligue, avant d’être recruté par la LIEU (Université d’Ottawa) en 2005-06 (sans compter ses plus récentes participations parmi les UQARiens). Mais c’est lorsqu’il revient dans sa terre natale en 2004 qu’il fonde la LIC. C’est grâce à sa vision, son courage, son nombre d’heures incalculable, sa persévérance, et son dévouement que plusieurs jeunes de la région du nord-est du Nouveau-Brunswick ont pu initier, aimer et pratiquer le jeu d’improvisation.

Si nous pourrions résumer Alain Degrâce en un seul mot, ce serait définitivement le mot « passion ». Cet homme est intensément dévoué pour son sport, tellement qu’il passe toutes ses fins de semaine à faire quelque chose relié à l’impro, souvent même à son propre compte. On le reconnaît pour son chapeau noir qui, au cours des années, a chapeauté un homme polymorphe : joueur, arbitre, entraîneur, spectateur, et organisateur. Il est et sera toujours un étudiant éternel du jeu de l’improvisation, un amoureux et intense défenseur du style Gravelien, un arbitre coloré et convoité par les ligues et tournois amateurs et secondaires de la province du Québec, et auteur d’un mouvement pour la standardisation des règlements de la CUI.

Encore les pieds dans la Ligue d’Improvisation Chaleur, il travaille à planifier son 15e anniversaire, tout en préparant la Coupe universitaire 2018 dans son patelin de Rimouski. (Texte : Philippe St-Onge et Éric Lavoie; Photo: Michel M. Albert)

lundi 18 mars 2013

Sylvain Ward

Un des meilleurs joueurs de sa génération, Sylvain Ward s'est donné à l'improvisation pas pour gagner des prix ou des matchs, mais bel et bien pour l'amour du spectacle, un spectacle les limites duquel il a su pousser les limites autant au niveau universitaire qu'après, donnant deuxième vie à sa carrière d'impro à travers des ateliers de formation offert à la prochaine génération, et la troupe d'improvisation exploratoire Les Impromptus.

Dès ses débuts à la Polyvalente Marie-Esther, Sylvain se démarque avec un jeu déjà solide surtout grâce à sa force première, la création de personnages. Il était capable de charmer le public très rapidement avec son évident talent de comédien. À son arrivée à la Licum en septembre 2002, Sylvain capte vite l'attention de tous et devient un favori des spectateurs. Il accède à l'équipe-étoile de l'Université de Moncton dès sa deuxième année et grave son nom sur la CUI en tant que substitut. Mais comme cela arrive souvent, un joueur méritera sa CUI plus tard dans sa carrière universitaire. Justement, son entrée en art dramatique propulse son jeu vers de nouveaux sommets. Chaque année, on lui demande de représenter l'Université de Moncton à la Coupe universitaire et son jeu reste en constante évolution. Il deviendra un des meilleurs joueurs du Nouveau-Brunswick, en mariant les outils du comédien à ceux de l'improvisateur né.

Quand la Licum passe à ce qu'elle appelle "Phase 2", Sylvain est parmi les joueurs finissants qui poussent les limites de ce qui peut se faire en impro en matière de ton et d'audace. Un des fondateurs des Impromptus après ses études, il amène au groupe ses personnages vrais et cocasses, un élément musical qui change le champ sonore de l'improvisation au N.-B., et se retrouve souvent en charge des mises en scène et de la scénographie des spectacles. Son amour pour l'improvisation l'apporte à donner des ateliers dans toutes les écoles secondaires de la province - soit à travers les Impromptus ou la FJFNB - où il sert de modèle à plusieurs. C'est lui qui développe le concept de "La Table", une occasion pour les jeunes d'approfondir leur vocabulaire d'impro avec des vétérans et experts lors de tournois, expérience qui a bénéficié à plusieurs équipes dans les dernières années. Par son refus de s'asseoir sur ses lauriers et toujours pousser le jeu dans différents sens, Sylvain sera toujours reconnu comme un joueur ayant son public à coeur et ce public le reconnaîtra comme un des grands.
(Texte: Rémi Goupil avec Michel Albert. Photo: Isabel Goguen)