lundi 17 mars 2014

Annik Landry

Quand on parle de combiner performance sur la glace et organisation d'arrière-scène, la p'tite fille (mais grande joueuse) de Riceville NB fait l'envie de tous. Du départ, impliquée dans l'organisation de tournois à la Cité-des-Jeunes A.M.-Sormany et bénévole et officielle à la CUI 2002 à Edmundston, elle restera hautement engagée au niveau organisationnel dans la LILOMA (à l'Université de Moncton - Campus Edmundston) et dans la Licum (UdeM - Campus Moncton). Comme coordonatrice de cette dernière ligue en 2006, elle voit au premier changement de salle depuis 1997 quand la Licum déménage de l'Osmose à la Salle multi du Centre étudiant (maintenant Le Coude) et à divers changements importants dans la structure des spectacles Licumiens sous l'étiquette « Phase 2 » et dans le cadre du 20e anniversaire de la ligue. « Licum Phase 2 » remportera le prix de l'Initiative de l'année à l'Université de Moncton. Suite à son départ de la scène universitaire, elle devient membre fondatrice du groupe d'improvisation exploratoire Les Impromptus, et son gestionnaire. Sous son leadership, le groupe fait plusieurs tournées de spectacles et d'ateliers à travers la province, dans le but de pousser les limites du jeu et d'augmenter sa visibilité comme forme d'expression sérieuse.

Normalement, pour les bâtisseurs, le jeu prend deuxième place. Pas pour Annik. Son parcours de joueuse est rempli de succès. Elle aide la CDJ à gagner la Gougoune Dorée deux fois, en 2001 et 2002, les premières équipes d'Edmundston à réussir cet exploit depuis la fin de leur « streak » de '90 à '96. Cette dernière victoire envoie son équipe (avec des éléments des autres équipes du Nord-Ouest) à la 2e édition des Jeux de la Francophonie canadienne où elle remporte la médaille d'or. Elle participe à cinq Coupes universitaires, la première avec la LILOMA, les autres avec la Licum, et inscrit son nom sur la Coupe en 2004. Il y a même une Rondelle Sacrée et un Richard-Therrien là-dedans quelque part.

Annik Landry est, en effet, une de nos plus grandes « actrices » en impro, capable de se perdre dans ses rôles si bien qu'on peut avoir le sentiment, en jouant avec elle, qu'on parle au personnage, qu'Annik est disparue et que, uh-oh, ça pourrait aller n'importe où. Par rapport à Annik, tout le monde est décrocheur. Dans son travail avec les Impromptus, elle a démontré maintes et maintes fois combien elle n'avait pas froid aux yeux, démontrant une capacité de jouer des improvisations de très longue haleine sans jamais perdre l'intérêt de son public. Et elle fait partie de cette vague de joueuses qui ont toujours refusé de se laisser mettre dans la boîte du personnage uniquement féminin - vous savez, cette tendance qu'ont certains joueurs de ne donner que des rôles de blondes ou de mères aux improvisatrices - créant des personnages des deux sexes sans effort, et se donnant la pleine gamme d'options pendant un spectacle. Nous voyons aujourd'hui, peut-être, les résultats de cette vague, alors qu'une Licum majoritairement composée de femmes applaudie son entrée au Temple de la Renommée. (Photo et texte :  Michel M. Albert)