samedi 19 octobre 2019

Manon Lacelle

Organisatrice et joueuse étoile à la Ligue d'Improvisation de la Péninsule Acadienne (LIPA) dans les années '80 où elle a participé au recrutement de futures vedettes comme Robert Gauvin et Marc Degrâce, Manon Lacelle faisait partie de cette première gang au Nouveau-Brunswick qui a voulu imiter la LNI et invité Robert Gravel et ses collègues en Acadie pour lui enseigner les bases du jeu. Après plusieurs années de jeu où elle remportait plus souvent qu'à son tour les premières étoiles, elle se tourne vers l'arbitrage pour renforcer ce poste dans la région et suit une formation avec Yvan Ponton pour se préparer. À cette époque, les joueurs et officiels se rencontraient de façon hebdomadaire pour pratiquer ou jouer, l'entrain était très fort.

Une des choses que Manon amène à son arbitrage, c'est de donner des rôles d'adjoints à des jeunes qui avaient décroché de l'école pour les valoriser et les encourager à avancer dans la vie. Elle arbitre à la toute première CUI en 1987, où elle doit mettre son pied à terre et défendre l'Acadie quand elle apprend que l'équipe de Shippagan serait sanctionnée si elle utilisait ses accents. Sans montrer d'émotion, elle leur donne quelques minutes pour annuler le tournoi, vu que tout le monde, de chaque équipe, a un accent. Tout un geste politique! Appréciée du public québécois, elle se voit même offrir la finale.

Par la suite, Manon se voit souvent dans le rôle de formatrice, donnant des conseils et des ateliers aux vétérans comme aux recrues, universitaires comme secondaires, à travers les années '90s, et ce, dans plusieurs coins de la province. Aujourd'hui auteure-compositeure-interprète, conteuse et illustratrice, habitant les Îles-de-la-Madeleine, la distance n'a tout de même pas effacé le respect avec lequel les premières générations d'improvisation au Nouveau-Brunswick parlent d'elle. (Texte: Michel Albert; photo: Isabelle Dumas)

samedi 30 mars 2019

Justin Guitard

Si Justin Guitard se retrouve au Temple de la Renommée aujourd'hui, c'est parce qu'il est un exemple de dévouement et de persévérance à tous les niveaux. Comme joueur, il débute sa carrière en 2005 à l’École Secondaire Nipisiguit de Bathurst où il est un joueur atypique dans on équipe, un plombier parmi surtout des puncheurs. Par la suite, il fera partie de la LIEU à l’Université d’Ottawa, à la Ligue d’Improvisation Chaleur, et à la Ligue d’improvisation du Campus universitaire de Moncton, l’équipe-étoile de laquelle il fera partie à la CUI de 2010 à Moncton (il s'en tirera finaliste), sans compter son rôle de leadership au sein de l'équipe des Grosses Caves au Zèbre d'Or. Subséquemment un favori des matchs-étoiles, Justin est, comme joueur, infatigable. Pour lui, donner moins que 100% de son énergie au dur labeur de divertir une foule, c'est impossible. Cela se traduit à des apparitions dans des vidéos promotionnelles de la Licum, où il n'a jamais peur du ridicule. Ce serait donner moins que son 100% que de montrer la plus mince des hontes.

Vers la fin de son séjour universitaire, il deviendra entraîneur de l’équipe de l’école secondaire l’Odyssée à Moncton, poste qu’il occupe depuis une douzaine d'années, et qu’il amènera à remporter plusieurs Gougounes Dorées, et une apparition aux Jeux de la Francophonie Canadienne. Il a récemment innové au sein de l'école en créant une classe foyer d'improvisation afin de développer le talent d'improvisation de son école. On peut dire qu'il ne s'échappe pratiquement jamais de son comité d'impro. Dans le cadre de se travail, il organisera plusieurs saisons de la Ligue d'Improvisation Secondaire du Sud-Est, en plus du volet d'improvisation à l'échelle régionale des Jeux de l'Acadie dans le Sud-Est. Il a aussi été le premier Représentant des Entraîneurs d'Improvisation Nouveau-Brunswick, à quel titre il a œuvré au remaniement complet des règlements et du système de divisions utilisé dans nos tournois. S'il pouvait embouteiller cette passion qui lui permet d'en faire autant, il ferait une fortune. Vu que c'est impossible, nous lui offrons au lieu cette place bien méritée dans le Temple de la Renommée de l'Improvisation au Nouveau-Brunswick. (Texte : Michel Albert; photo : Josée Robichaud)