samedi 1 décembre 2001

Michel Hédou

Michel Hédou a été instrumental au développement de l'impro dans le Nord-Ouest. Il a d'abord joué au Centre universitaire Saint-Louis-Maillet (aux débuts de la LILOMA en 1985, performant dans le premier improvisathon de 50 heures) et par la suite, avec l'équipe de Moncton (Licum), a remporté la Coupe universitaire d'Improvisation en 1990. Ses accomplissements ne s'arrêtent pas là. Entraîneur de l’équipe de la Cité-des-Jeunes A.M. Sormany de 1991 à 1995, il l’aide à gagner la Gougoune Dorée chaque année. Sous sa tutelle, l'équipe de la CDJ reconquiert la Gougoune en 2001 après une absence temporaire. En 2002 encore, et cette fois emportera cette équipe aux Jeux de la Francophonie Canadienne où elle se méritera la médaille d’or (ce ne serait pas sa dernière participation à ces Jeux à titre d’entraineur). Depuis plusieurs années, il est de nouveau à la barre de cette équipe, et agit depuis longtemps comme personne ressource importante dans sa région pour le réseau dans son sens plus large (Jeux d’Acadie, ligues civiles à l’occasion, organisation de Coupe universitaires, etc.).

Pour la Gougoune édition 1995 présentée à Edmundston, Michel a voulu inviter des équipes qui, ordinairement, ne faisaient pas partie du circuit d'impro secondaire. Résultat : Pour la première fois depuis le début du tournoi, l'apparition d'une équipe de Grand-Sault et une d'équipe de St-Jean. De plus, c'était la première Gougoune à laquelle l'équipe de Mathieu-Martin participe. Depuis, les équipes de Dieppe et de Grand-Sault sont des réguliers aux tournois secondaires; St-Jean a tout de même participé pour plusieurs années. L'effet boule-de-neige de telles invitations a fait en sorte que St-Léonard, Shédiac et plusieurs autres se sont ajoutées comme participantes aux tournois secondaires. Ça c'est du développement!

C'est le genre de gars qui sait donner confiance à ses joueurs, qui va chercher leur 100%. Plus important encore, tu aimes jouer de l'impro quand tu as Michel comme entraineur! S'il y a un conseil que Michel a donné et dont ses joueurs se souviennent pour toujours, c'est : « T'as pas besoin d'être moteur pour gagner l'impro ». Il appuyait ce commentaire avec son propre exemple de l'impro où il n'a pas pu placer un mot sauf à la fin où il a dit : « Maman, tu parles trop! » Sifflet. Moncton gagne l'impro. Le oui-oui-dire, là était sa force et la philosophie sur laquelle il insistait dans ses équipes.(Texte : Marc-André Castonguay; Photo : Sears)